
À propos de Ðirona
Afin que la découverte des plantes médicinales se fassent sous les meilleurs augures, nous avons choisi comme nom pour cette entreprise :
"Ðirona", déesse celte guérisseuse.
Avec Ðirona, nous vous proposons un retour à nos sources et savoirs ancestraux, où nous étions pleinement intégrés dans notre environnement, et étions plus autonomes en échangeant des ressources locales, tout comme pouvaient le faire nos aïeux les celtes.
Les celtes n’ayant, à notre connaissance, pas ou très peu produit d’écrits sur eux-mêmes, vous trouverez ci-dessous des éléments sur Ðirona qui sont parvenus jusqu’à nous via les gallo-romains.
Ðirona, Sirona, Tsirona ou Thirona est surtout connue en Gaule du nord, du centre et de l’est. Elle est l’une des déesses les plus caractéristiques de cette région. Les contextes privilégient son rôle comme guérisseuse à travers les eaux thermales.
Son animal familier est le serpent, symbole de la régénération et ainsi de la guérison. Dans ses représentations, on voit souvent Ðirona nourrir le serpent avec des œufs qu’elle tend dans une patère (vase sacré). Ses attributs avaient un sens fort à son époque car les œufs symbolisent la vie tandis que le serpent symbolise la mort, il y a donc une notion de cycle, d'ombre et de lumière, de mort/renaissance associée à Ðirona.
Elle porte souvent un diadème, et elle est vêtu d’une longue robe. Le diadème souligne l’aspect stellaire.
Sur certaines représentation, Ðirona est associée à la corne d’abondance, aux tiges de blé, aux fruits.
La thérapeutique qui est la sienne a des fondements avant tout de thérapeutiques préventives et de préservation du bien être au sens large, à l’image du thermalisme.
Ðirona a également dans ses attributions celle de la lumière lunaire. La lumière lunaire, selon les croyances anciennes, a un rôle attractif sur l’eau souterraine. L'attention des jardiniers vis-à-vis calendrier lunaire en est un héritage. Notons que le phénomène des marées, corrélé aux phases de la lune, est un exemple de l’action lunaire sur les eaux ou sur les milieux vivants où l’abondance de l’eau est vitale.
Ainsi Ðirona apporte aussi la santé aux végétaux, elle préside également à la floraison.
Ðirona préside non seulement à la guérison, mais aussi à la croissance, les bons évènements qui suivent à la santé. Elle devait apparaître dans les rêves des patients annoncer ce qu’il faut faire pour se rétablir.
En résumé, Ðirona est une déesse guérisseuse présidant aux soins de prévention et au bien-être. Elle est aussi la déesse des eaux souterraines et sources bienfaisantes, ainsi que de la lumière lunaire, dont elle serait la "grande étoile". Elle est également associée à la santé, la bonne croissance et la floraison des végétaux.
Ðirona est toujours populaire dans le druidisme contemporain surtout en France en tant que déesse de la Lumière Lunaire, de la Guérison, de la Santé et des Sources Bienfaisantes.
Etymologies possibles de Ðirona :
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D’abord il faut expliquer la première lettre, que nous écrivons ici comme Ð mais qui peut s’écrire comme Θ, TH ou S (variante la plus fréquente de toutes dans les textes). Cette lettre polyforme, qualifiée de "tau gallicum" chez Virgile, est en réalité une évolution locale du thêta grec dans l’alphabet gaulois latin (voilà la raison pour laquelle nous mettons ici le Ð entre le H et le I dans l’ordre alphabétique). De fait, la barre horizontale devrait s’éteindre presque d’un côté à l’autre de l’intérieur du D, comme dans le thêta. La prononciation du "tau gallicum" est discutée. Il est apparenté par l’étymologie aux "st" et "ts" proto-indo-européens, mais représenté par une lettre qui représente [th] en grec ancien. La prononciation de [ts] est celle la plus souvent retenue, mais on ne saurait exclure [tθ] ni [θ] non plus. Tandis que l’orthographie Sirona est majoritaire, nous préférons la variante Ðirona pour souligner qu’il ne s’agit pas d’un son [s] normal.
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On y rencontre le suffixe augmentif -on-
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La racine ðīr- est à rapprocher au "sêr" gallois ("étoiles"); donc, Ðirona serait la "Grande Étoile". La variante Serona préserverait la forme archaïque ðēr-. Voilà ce qui confirme la complémentarité des rôles d’Apollon Grannus et de Ðirona : pour lui, l’aspect solaire (important en Gaule) ; pour sa compagne, un aspect stellaire. Une inscription à Augsbourg (province de Rhétie) invoque "Apollon Grannus, Diane et la sainte Sirona", réunissant ainsi les divinités du soleil, de la lune et des étoiles. Il faut signaler que l’identification de Ðirona à l’étoile se base pour l’essentiel sur l’étymologie, non pas sur son iconographie ni sur les autres évidences écrites. Nous pouvons nous demander le rapport entre le soleil et la lune, et les sources curatives. La réponse vient peut-être de la croyance ancienne selon laquelle le soleil, principe masculin, évapore l’eau tandis que la lune, principe féminin, augmente l’eau ainsi que le sang et la sève.
Sous la forme de Thirona, on retrouve :
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le mot Thir, Tir en Gallois, ainsi que Tir(iou) en Breton, signifiant terre, sol, pays, soit Tiros en celtique ancien. De fait, Tironos, du sol, de la terre, se féminise en Tirona, ou Thirona, soit l’eau du sol, l’eau de la terre. Et selon la pensé ancienne, ou pourrait dire l’eau sortant de la terre par le monde souterrain sacré.
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Par un concours de circonstance, son nom a été aussi traduit par Astre ou Etoile. En effet, l’étoile se dit Seren en gallois, Steredenn ou Sterenn en breton, et même Star en anglais et Stern en allemand, ainsi que Stella en latin.
Sources utilisées pour rédiger cet article :
http://www.deomercurio.be/fr/sironae.html#:~:text=%C3%90irona%20est%20une%20d%C3%A9esse%20qui,floraison%20qu'apporte%20la%20sant%C3%A9.
https://culturedruidique.wordpress.com/2019/12/09/sirona/
http://paganismeceltique.unblog.fr/2017/07/16/sirona-et-grannos/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sirona